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xavier eman - Page 26

  • Mariage homo : un débat en trompe-l'oeil ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur Zentropa et consacré à la diversion opérée par le gouvernement social-libéral au travers de la question du mariage homosexuel...

    Nous vous rappelons que Xavier Eman tient désormais une Chronique d'une fin du monde sans importance dans la revue Eléments.

     

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    Mariage homo : un débat en trompe-l'oeil

    A Paris, comme dans toute la France, le débat sur la « loi Taubira » (du nom de ministre de la Justice) institutionnalisant « l’union civile entre personnes du même sexe », a suscité une opposition d’une ampleur et d’une virulence tout à fait inattendues. Alors que dans la plupart des pays européens où des textes législatifs équivalents ont été adoptés (l’Angleterre, et l’Espagne par exemple), ceux-ci n’ont donné lieu qu’à des réactions hostiles symboliques ou marginales, en France cette question à cristallisé les passions et suscité une vague de protestation jamais vue depuis des dizaines d’années. En effet, outre les manifestations nationales gigantesques, atteignant le million de participants, des centaines d’actions « anti-mariage gay » ont eu lieu sur tout le territoire national. Fait rarissime dans l’histoire française récente, c’est « la droite » qui a pris la rue, se lançant dans un activisme échevelé allant même jusqu’à des heurts avec les forces de l’ordre, ce qui est contraire à son ADN légitimiste et légaliste. Même si cette mobilisation concerne essentiellement les classes moyennes et moyennes supérieures ainsi que la communauté catholique, elle est trop importante et persistante (aujourd’hui, bien que le texte ait été définitivement adopté par le parlement, les manifestations continuent…) pour être balayée d’un revers de la main, comme le fait l’actuel gouvernement « socialiste », en arguant qu’il s’agit simplement là d’une « crispation réactionnaire » face à une nouvelle avancée sociétale.

    En effet, le vaste « succès » (sinon en résultat, du moins en terme quantitatif) du mouvement d’opposition au « mariage homo »  a des explications multiples.

    Tout d’abord, en France, les couples homosexuels bénéficient déjà du Pacs (Pacte civil de solidarité), dispositif juridique qui leur ouvre des droits, notamment fiscaux et patrimoniaux (héritage), à peu prés équivalents à ceux du mariage classique. La loi Taubira ne cherche donc pas à  « donner une reconnaissance publique et juridique » aux couples homosexuels, ce qui est déjà le cas depuis des années, mais bien à « institutionnaliser » ces unions et, surtout, à leur ouvrir le droit à l’adoption. C’est d’ailleurs cette perspective de l’adoption par les homosexuels, bien plus qu’une prétendue « homophobie » épidermique, qui inquiète et même révolte la plupart des opposants à ce projet de loi.

    Ensuite, cette loi intègre des dispositions ouvrant la porte à la généralisation de la PMA (procréation médicalement asssitée) et de la GPA (gestation pour autrui, les fameuses « mères porteuses » ) qui légaliserait donc la marchandisation de la procréation. Au-delà de la simple, et finalement accessoire, question des droits des homosexuels, la loi Taubira est donc bien un texte porteur d’une véritable vision du monde, de la famille, de la parentalité, et même du rapport au corps humain radicalement en rupture avec la tradition ancestrale française et européenne. Ce texte, ébauche d’une véritable « révolution anthropologique », est en fait une mesure fondamentalement libérale (et nullement « socialiste » malgré l’étiquette fallacieuse de ses promoteurs, reprise sottement par les manifestants) qui institue le désir individuel comme fondateur et créateur de droits, et officialise la marchandisation complète du corps et la financiarisation croissante des rapports humains. Si j’ai « envie » d’un enfant, je pourrais bientôt en acheter un tout à fait légalement… Ce qu’annonce cette loi, ce n’est ni plus ni moins que la création d’un nouveau « marché », hautement rémunérateur, celui de la procréation et de la parentalité.

    Enfin, l’ampleur de la mobilisation s’explique également par l’exaspération de la « majorité silencieuse », des couches de la population françaises délaissées par les pouvoirs publics et les médias et qui sont pourtant le cœur économique et social de la nation. Les classes moyennes et moyennes-supérieures françaises, écrasées d’impôts, discriminés au profit des masses immigrées, insultées et caricaturés par les tenants de la bien-pensance progressiste, n’en peuvent plus de subir le diktat des diverses minorités (ethniques, religieuses, sexuelles…) imposant chaque jour davantage leurs divers desideratas. C’est aussi pour exprimer ce ras-le-bol plus général que cette France « normale », qui travaille, cotise et fait des enfants, majoritairement blanche et catholique, a saisi l’occasion de ce débat pour se faire entendre.

    Ces diverses raisons font que l’on peut regarder cette mobilisation populaire exceptionnelle d’un œil plutôt bienveillant car elle prouve que le peuple français n’est pas encore totalement anesthésié et est encore capable de vivacité et de coups de sang. Le troupeau n’est pas encore tout à fait prêt à être mené au chaos sans réagir…

    Malheureusement, cette agitation et son instrumentalisation médiatique sont également une vaste opération d’enfumage et de détournement de l’attention de l’opinion. En effet, alors que tous les projecteurs étaient braqués sur cette problématique « sociétale » et les frictions qu’elle entraînait, l’oligarchie financière en profitait pour faire passer, via ses domestiques du gouvernement Hollande et leurs comparses du Parlement, des textes fondamentaux portant très gravement atteinte au code du travail et aux acquis sociaux. De la fin programmée du contrat à durée déterminée (contrat fixe) à la flexibilité du travail, c’est tout un pan du « modèle social français » qui est ainsi passé à la trappe dans un silence quasi-absolu… En gros la « Loi Taubira » permet à la « gauche » de continuer à faire croire qu’elle est vraiment de gauche (alors que parallèlement elle s’active pour mettre la France en conformité avec les exigences ultra-libérales de Bruxelles et des institutions financières internationales…) et à la droite, qui, lorsqu’elle était au pouvoir, a tout sacrifié sur l’autel du marché, qu’elle est encore porteuse de « valeurs » éthiques et d’une morale « traditionnelle »… Bref, c’est, à la base, un jeu de rôles qui, cependant, semble avoir dépassé ses initiateurs et ses cornacs (comme la grotesque « Frigide Barjot ») et pourrait déboucher sur une contestation plus globale du système. A condition de rapidement prendre conscience du coup de force économico-social qui se joue actuellement…

    Xavier Eman (Zentropa, 10 mai 2013)

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  • La diabolisation continue !...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°144, juillet - septembre 2012) sera en kiosque demain.

    Des entretiens, des débats, des polémiques, de nouvelles plumes, un style incisif, une iconographie superbe et des couvertures percutantes... La nouvelle formule d'Eléments, lancée depuis un an sous la houlette de Pascal Esseyric et de Patrick Péhèle tient toutes ses promesses ! Nous ne pouvons donc que vous inciter à vous procurer sans tarder ce dernier numéro consacré aux dernières opérations de la police de la pensée contre la Bête néo-réactionnaire ou gaucho-lepéniste...

    Vous pouvez aussi le commander ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Au sommaire :

    Éditorial

    « Être ou ne pas être (réac) », par Robert de Herte

    Forum, vous nous écrivez ...

     

    L'entretien:

    Maurice Cury: Le concept de « culture nationale»

     

    Cartouches

    L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres

    Retour à Jean-Jacques Rousseau, par Michel Marmin

    Faits et gestes

    Littérature

    Le polar vu par Pierric Guittaut

    La chronique cinéma de Ludovic Maubreuil

    Humeur d'Armand Grabois

    Une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Économie, religions, philosophie... par Alain de Benoist

    Sciences, par Bastien O'Danieli

     

    Le combat des idées

    Mémoire vive un demi-siècle d'engagement Corée du nord, par David L'Épée

    La main invisible contre le peuple, par Olivier François

    L'écologisme de marché, par Jean de Lavaur

    Pacifisme intégral? Plus que jamais!, par Robin Turgis et Flora Montcorbier

     

    Dossier

    La diabolisation continue!

    Néo-réacs: combien de divisions? , par Pascal Eysseric

    La doxa libérale du PS passée au crible, par Pierre Le Vigan

    Le combat pour la littérature française, par Michel Marmin et Rémi Soulier

    Contre, tout contre Muray, par François Bousquet

    Comment résister à l'idéologie du progrès, par Luc-Olivier d'Algange

    Renaud Camus, un « néo-réac »? Propos recueillis par Pascal Esseyric

    Georges Mathieu et moi, par Michel Marmin

     

     

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  • Des racines et des elfes...

    Le huitième numéro de la revue Livr'arbitres est diponible et comporte un dossier consacré à Henri Vincenot. On pourra y lire, notamment, des articles de Thierry Marignac, Xavier Eman, François Bousquet, Jacques Aboucaya, Michel Mourlet, Alain Paucard, Fabric Lesade,Jean-Paul Angelelli et Francis Bergeron. 

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel.

     

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  • Rousseau parmi nous ?...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°143, avril - juin 2012) sera en kiosque demain.

    Vous pouvez aussi le commander ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com

     

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    Au sommaire :

    Editorial "Rousseau, célèbre inconnu", par R. de Herte.

    Entretien avec R. Labévière "Qui veut démanteler la Syrie ?", par P. Eysseric.

    Cartouches (actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres)

    Une Forêt française, par M. Marmin,
    In Memoriam H. Coutau-Bégarie, par A. de Benoist,
    Chronique Cinéma, par L. Maubreuil,
    Poésie & Romans, par J.C. Personne et F. Guchemand,
    Polar, par P. Guittaut,
    Une Fin du monde sans importance, par X. Eman,
    Economie, religions, philosophie, par A. de Benoist,
    Sciences : les solutréens en Amérique, par B. O'Danieli.


    Le Combat des idées
    Vladimir Kozlov, écrivain russe punk, par T. Marignac,
    L'hyperdémocratie contre la démocratie, par P. Le Vigan,
    Peur sur la Ville, par P. Guittaut,
    Entretien : "La Banlieue vue par P. le Vigan", par A. de Benoist,
    Entretien : "Gabriel Matzneff", par J. Aboucaya,
    Napoléon et Garibaldi, par Y. Branca et M. Marmin,
    Hussards & canulars, par F.L. Balssa.


    Dossier "Rousseau parmi nous"
    Introduction, par M. Marmin,
    Rousseau le littéraire, par E. Werner,
    Rousseau l'anti-Lumières, par A. de Benoist,
    Rousseau, révolutionnaire conservateur, par A. de Benoist.


    Ephémérides.

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  • Dutourd, l'anarcho-monarcho-gaulliste !...

    Le septième numéro de la revue Livr'arbitres est diponible et comporte un dossier consacré à Jean Dutourd. On pourra y lire, notamment, des articles de Patrick Gofman, Tierry Marignac, Xavier Eman, Christopher Gérard, Jacques Aboucaya, Michel Mourlet, Alain Paucard, Fabrice Moracchini et François Taillandier. 

    La revue peut être commandée sur son site :  Livr'arbitre, la revue du pays réel 

     

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  • Immigration : l'incohérence française...

    En attendant le nouveau numéro du Choc du mois, le numéro 42, consacré au populisme, qui doit sortir en kiosque  le 5 mai 2011, nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman consacré aux gesticulations du pouvoir dans l'affaire de Lampedusa...

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    Immigration : l’incohérence française

    Bien sûr, dans la crise de Lampedusa, chacun peut fort légitimement être choqué par l’attitude du gouvernement italien qui ne semble envisager, comme solution au débarquement rapide et massif (bien que, par comparaison aux flux globaux, numériquement « relativement » faible…) d’immigrés clandestins tunisiens sur son sol, que le fait de se délester du problème sur son voisin français.

    D’un point de vue « identitaire » comme « européen », cette « panico generale » du gouvernement berlusconio-leganordien est incontestablement éminemment condamnable.

    Pour autant, face à elle, les rodomontades « frontiéristes » de Nicolas Sarkozy, via son porte-flingue électoraliste Claude Guéant, n’apparaissent guère plus efficientes ni défendables, bien au contraire.

    Une l’analyse un tant soit peu dépassionnée fait rapidement apparaître le triste constat suivant : égoïsme national (de circonstance), politique à courte vue, déclarations démagogiques, stratégies électoralistes et incohérence générale prévalent de la même façon des deux côtés des alpes.

    Côté français, c’est surtout l’incohérence absolue qui domine de façon tout particulièrement éclatante le psychodrame de Lampedusa.

    Tout d’abord, on aimerait bien que Messieurs Sarkozy et Guéant nous expliquent en quoi les 25 000 clandestins de Lampedusa sont un problème plus urgent et plus dramatique que les 200 000 autres clandestins qui arrivent tout au long de l’année dans notre beau pays par d’autre voies d’immigration.

    Parce que, en cette période pré-électorale, les premiers sont plus visibles et médiatiques que les seconds ? Sans doute. Et c’est ainsi, qu’an nom de considérations de politique politicienne intérieure et dans l’optique notamment de la lutte contre la progression du Front National, le petit Nicolas, malgré son bilan absolument catastrophique en matière de gestion de l’immigration, nous rejoue Fort Alamo à Vintimille, au risque d’enterrer les derniers espoirs de solidarité européenne.

    C’est pourtant aux frontières extérieures de l’Europe que se joue l’avenir de nos peuples et non dans des bisbilles picrocholines internes et des tenatives de maintenir en vie l’illusion du « souverainisme » et du possible contrôle de frontières nationales que les actuels Davy Crocket de L’Elysée et de Matignon ont passé toute leur carrière politique à démanteler.

    Mille immigrés clandestins arrivant par Roissy, ça va, dix arrivant par l’Italie, bonjour les dégâts !

    Ensuite on aimerait aussi beaucoup que nos gouvernants nous expliquent pourquoi il convient de se fâcher tout rouge contre nos cousins italiens au nom des 25 000 immigrés qu’ils nous envoient (il est vrai assez « lâchement »…) alors que, parallèlement, nos élites ne cessent de nous rabâcher, dans un grand concerto libéral et nihiliste (pléonasme), que la France va devoir impérativement accueillir dans les prochaines décennies plusieurs millions (sic) de nouveaux immigrés pour à la fois assurer son renouvellement démographique, pérenniser son système de retraites et relancer son développement économique (Alleluïa !).

    Immigré Medef, très bien, Immigré transalpin, chagrin ?

    Enfin, on aimerait également savoir comment reprocher à l’Italie d’être moins attractive que la France pour les populations immigrées quand nous nous enorgueillissons quotidiennement des merveilleux mécanismes « sociaux et sociétaux » (CMU, RSA, AME, criminalisation de la « préférence nationale »…) qui ont fait de notre pays un eldorado fantasmé pour toute la misère du monde.

    Un système que personne (ou presque.. et en tout cas nullement Sarkozy et son gang…) n’entend remettre en cause, ce qui serait pourtant autrement plus cohérent et efficace pour lutter contre la submersion migratoire que le grand guignol joué aujourd’hui par quelques compagnies de gendarmes à la frontière italienne…

    Xavier Eman (Blog du Choc du mois, 18 avril 2011)

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